Description
Public :
Tout public
Le Codex Atlanticus est une anthologie permanente consacrée à la nouvelle et plus précisément aux textes courts du domaine fantastique. Résolument athématique, le Codex Atlanticus se veut simplement le reflet de la production contemporaine dans le genre qui nous occupe. On y trouve pourtant aussi des textes plus anciens, oubliés ou méconnus, permettant de mettre en perspective la production contemporaine avec la riche tradition dans laquelle elle s'enracine. En 20 volumes publiés de 1990 à 2011, le Codex Atlanticus a fait paraître près de 170 textes de plus de 90 auteur-es. L'anthologie est actuellement en sommeil.
Genres :
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Public :
Tout public
Auteur·trice :
Écrits
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Dernière modification le 25/09/2018- «La suora africana», Gilles Bailly: La première fois que je l'eus devant mes yeux, elle ne me fit pas une bien grande impression. Une sorte de pygmée hilare habillée en bonne soeur...
- «La maison dans le bois», Anne Morin: La maison n'est pas abandonnée, elle est laissée à elle-même. À l'intérieur, elle sent le jamais ouvert, le champignon et la mousse de la forêt toute proche...
- «L'insomnieuse», Sylvie Huguet: J'ai pris aujourd'hui une décision qui va peut-être transformer ma vie. Je ne m'inquiétais pas assez, jusqu'à présent, de ces fortes doses de somnifère que j'en suis venue à avaler soir après soir pour m'assurer une nuit complète...
- «Transformation», Arthur Z. Balogh: Environné de taches et de lignes de couleur en transformation permanente, il était au milieu d'un tableau abstrait. Des éclairs silencieux fusaient dans toutes les directions venant de nulle part...
- «Commedia», Timothée Rey: Tous se taisent soudain, s'immobilisent et, à l'unisson, dressent la tête pour le fixer. Oui, ils regardent exactement dans sa direction. Le blanc de leurs yeux luit dans l'éclat voilé des lanternes...
- «La collection Prescott», Jean-Pierre Favard: Le musée personnel de Mr Prescott franchissait, à mesure que l'on s'y enfonçait, des degrés supplémentaires dans l'horreur. Comme si son créateur avait cherché à atteindre des sommets et s'y était employé par paliers successifs...
«Barnum chrysanthème», Denis Moiriat: L'hôtel clignote entre deux grooms, un voyageur arrive cramponné à deux valises vides. Il boitille, sa pelisse fume, à peine distingue-t-on dans l'entrée ses yeux de fauve...
- «Les Dunes diagrammes», Thomas Desbrières: Les dunes s'organisent de façon à dessiner des motifs géométriques réguliers sur le sol, composés de cercles concentriques, lignes droites parallèles ou se coupant selon des angles précis...
- «La vie du maudit», José Antonio Ramos Sucre (trad. François Migeot): Je suis la proie d'une dégénérescence illustre; j'aime la douleur, la beauté et la cruauté, surtout cette dernière, utile à détruire un monde abandonné au mal...
- «Ma prison de chair», Nihil Messtavic (trad. Vedma Nàdasty): Tout m'était devenu étranger: tel mur n'avait plus la même couleur, tel bosquet plus le même panache, le ciel avait perdu son éclat d'antan. Le fiel amer qui dégorgeait de mon âme avait corrodé toute la poésie du monde...
- «Faux Frère», Amelith Deslandes: Si on lui avait fait passer le test de Rorschach, Ash aurait répondu au psychiatre qu'il voyait dans les tâches d'encre, des rideaux noirs, des corbeaux morts et des clôtures ceintes de fil de fer barbelé...
- «Rétrolfaction», Philippe Gindre: N'éprouvez-vous pas un peu de l'exaltation primale du passereau lorsque, passant au milieu des articles de graineterie, vous vous sentez sollicité par la fragrance granulée des boules de millet ou par les pulvérulentes effluves des os de seiche?...