Description
Le récit d’un voyage intemporel !
Automne 1878... En compagnie d’une ânesse, Robert Louis Stevenson voyage du Velay aux Cévennes, ouvrant la voie aux excursionnistes d’aujourd’hui.
Printemps 2011... L’extraordinaire aventure de Compostelle terminée, l’envie de marcher de nouveau ensemble lance Jean-Marc et José sur le chemin de Stevenson. Partis à la recherche des traces de l’illustre écrivain écossais au cœur de paysages grandioses, ils côtoient les flancs volcaniques des sucs vellaves, gravissent les versants dénudés du mont Lozère, traversent des chaos granitiques, sillonnent des drailles séculaires, franchissent les gardons des profondes gorges cévenoles. Les deux amis découvrent les somptuosités d’une nature sauvage et l’authenticité des gens de ces rudes contrées.
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Extrait - VIA STEVENSONIA, Du Velay aux Cévennes Lire l'intégralité de VIA STEVENSONIA, Du Velay aux Cévennes (Extrait)
Dernière modification le 23/01/2019" Nous dépassons le hameau de L’Estampe, suivons le ru-ban gris de la D120. Il serpente entre champs et pâturages, jusqu’à un embranchement. Le sentier de terre pénètre alors dans la vaste forêt du Goulet, la pente s’incline davantage vers le haut. Un peu plus de trois kilomètres et deux cent soixante-douze mètres à gravir… Sans mot dire, nous montons sous l’ombre bienfaisante des épicéas, des sapins, des pins et des hêtres. Depuis notre départ, je constate que nombre de hameaux, de sites, de villages, de panoramas méritent nos visites, nos émerveillements. Ma récente appétence pour l’excursion pédestre et ma jeune expérience en la matière me poussent à goûter tout cela, à mon rythme, à ma convenance. Cheminer et ressentir un frisson aux premières lueurs de l’aube, attendre et s’extasier devant les couleurs chaudes d’un crépuscule, musarder et observer faune et flore, de la plus humble mouche à la plus haute hampe fleurie d’une digitale pourpre, faire halte lorsque l’envie me prend et écouter le chuchotement apaisant d’un ruisseau, croiser le regard d’un inconnu, se sourire, se parler, se comprendre et repartir l’œil égayé. Marcher ainsi embellit chaque journée, sans qu’aucune ne ressemble à la précédente.
Malgré la relative fraîcheur dans la futaie, la sueur dégouline de mon front, brûle mes yeux, sale mes lèvres. Ici et là, des portions de ciel bleu percent les abondantes frondaisons, puits naturels de lumière qui projettent au sol des taches ensoleillées. La végétation s’éclaircit et au-dessus de nous reparaît le zénith. "